Les objets découverts, une fois étudiés et restaurés, ont vocation à être exposés dans des collections publiques et/ou à faire l’objet d’expositions itinérantes.
C’est ainsi que l’on peut admirer les objets les plus remarquables découverts par l’IEASM dans plusieurs musées tant aux Philippines, en Egypte, en Espagne ou en France.
En 2005, les autorités égyptiennes ont exceptionnellement donné leur accord pour que près de 500 objets sortent d’Egypte et composent l’exposition Trésors engloutis d’Égypte. L’exposition a ainsi fait la tournée de grandes métropoles pendant quatre ans : Berlin, Paris, Bonn, Madrid, Turin, Yokohama.
Au moment de sa fermeture, l’exposition de Paris, au Grand Palais, avait obtenu le plus grand nombre de visiteurs par jour de l’histoire des expositions parisiennes (7500 visiteurs par jour en moyenne).
Une partie des objets de cette exposition participent désormais à une nouvelle exposition présentée dans les grandes métropoles d’Amérique du Nord : Cleopatra, The Search for the Last Queen of Egypt.
Après cette tournée internationale, l’État égyptien exposera ces objets dans un musée en partie sous-marin construit dans le port d’Alexandrie. Ce projet est réalisé en coopération avec l’UNESCO qui le considère comme « un des projets phares mondiaux de l’archéologie sous-marine et un exemple à suivre pour les États ».
Fondé en 2001, le musée présente une collection représentative de la richesse multiculturelle de l’Egypte et plus particulièrement d’Alexandrie. Des pièces maîtresses découvertes au cours des fouilles de l’IEASM dans le port Est d’Alexandrie et de la baie d’Aboukir font parties des collections exposées.
Le musée national des Philippines a créé dans l’ancien bâtiment du ministère des Finances des salles d’expositions consacrées au mobilier issu de la fouille du San Diego et des épaves retrouvées aux Philippines. Ces salles sont ouvertes au public depuis juin 1998.
Depuis 1987, une partie des artefacts du Griffin sont exposés à Fort Pilar Branch Museum, Zamboanga City.
Ouverture en novembre 1999 au musée naval de Madrid des salles d’exposition consacrées à la collection des objets du San Diego issus de la part d’inventeur attribuée par l’État philippin.
Suite à la restauration du musée et de sa réouverture en 2001, une nouvelle salle consacrée aux courants commerciaux maritimes inter-asiatiques et vers l’Europe entre le 11e et le 18e siècle a été aménagée grâce à la donation d’une collection représentative d’objets provenant des fouilles dirigées par Franck Goddio et issus de la part d’inventeur attribuée par l’État philippin. Cette salle est située au deuxième étage, section « Chine ».
Ouvert en 2004, le musée a été aménagé dans une villa de style italien, construite en 1929, rue Fouad. Entièrement rénové par le ministère de la Culture égyptien il présente plus de 1900 objets d’art qui illustrent l’histoire d’Alexandrie depuis les époques pharaoniques, les périodes gréco-romaine, copte et islamique.
Au rez-de-chausée, une salle du département gréco-romain, est réservée aux fouilles archéologiques sous-marines dirigées par Franck Goddio et recrée par son décor l’environnement sous-marin de ces découvertes.
Les pièces majeures de cette salle sont la stèle d’Héracléion et une statue de reine ptolémaïque sous forme d’Isis, découvertes sur le site immergé d’Héracléion. Des objets rituels en bronze, bijoux et monnaies d’or illustrent également la richesse du site archéologique. En provenance des fouilles réalisées dans le port Est d’Alexandrie, un prêtre portant un Osiris-Canope est présenté au public entouré de deux sphinx, dont l’un serait le portrait de Ptolémée XII, le père de Cléopâtre VII, la dernière des Ptolémées.
Suite à la donation par Franck Goddio en 2002 d’une collection de 158 objets, le musée national de la Marine a installé dans la citadelle de Port-Louis un nouvel espace thématique consacré à l’archéologie sous-marine. Cette donation, issue de la part d’inventeur attribuée par les autorités philippines, est représentative des échanges maritimes entre l’Orient et l’Occident du XIe au XVIIIe siècle.
Participation à l’exposition produite par la fondation maison des Sciences de l’Homme, Paris, et la mission de la Recherche et de la Technologie du ministère français de la Culture et de la Communication en association avec la Bibliotheca Alexandrina et CULNAT. Création en 2004 de deux modules de présentation des fouilles archéologiques de l’IEASM pour compléter l’exposition. L’Exposition a été réalisée en arabe, anglais et français.
L’exposition « Osiris, Mystères engloutis d’Égypte » a présenté, à l’Institut du monde arabe à Paris, entre septembre 2015 et mars 2016 plus de 290 pièces, provenant pour leur majeure partie des fouilles sous-marines récentes de l’IEASM, dirigées par Franck Goddio en collaboration avec le Ministère égyptien des antiquités à l’ouest du delta du Nil. Une quarantaine de chefs-d’œuvre issus des musées du Caire et d’Alexandrie les accompagnent — des pièces rares, encore jamais vues en France, dont certaines sortent d’Égypte pour la première fois. La totalité des œuvres qui composent l’exposition vient donc intégralement d’Égypte.
L’exposition Trésors engloutis d’Égypte présentait, pour la première fois, les objets issus de trois anciens sites immergés des rivages d’Alexandrie et de la baie d’Aboukir.
Dès 1992, sous la direction de Franck Goddio et en coopération avec le Conseil Supérieur des Antiquités en Egypte, l’IEASM entrepris des fouilles sous-marines dans le Port oriental d’Alexandrie et les cités d’Héracléion et de Canope Est. Bien que les cinq cents objets rassemblés par l’exposition Trésors engloutis d’Égypte ne représentaient qu’une infime partie des vestiges découverts, ils permettaient de faire surgir des eaux quinze siècles d’histoire. Ils invitaient à un voyage songeur et merveilleux dans le passé de cette région de l’Égypte antique, en contact avec le monde méditerranéen des Grecs, des Romains, puis des Byzantins, jusqu’à la conquête arabe.
Qu’il s’agisse de statues de dieux, de sphinx, d’effigies de rois ou de reines, de stèles, d’offrandes ou d’objets liturgiques, de céramiques, de bijoux ou de monnaies, d’objets de la vie quotidienne ou de parures guerrières, ces trésors ranimaient quelque peu la vie, la culture et les croyances de ceux qui les avaient façonnés.
L’exposition retraçait également l’aventure des archéologues sous-marins, savant mélange de rigueur méthodique d’une discipline et de passion. Si elle présentait avec la majesté qui leur était due ces pièces uniques, témoins d’une histoire qu’elle rappelait à la mémoire, l’exposition était portée par l’émotion de l’exploration, de la recherche et de la révélation d’un mobilier archéologique exceptionnel.
Les autorités égyptiennes propriétaire de ces collections ont accordé à l’IEASM l’autorisation de les faire circuler hors du pays. Elles ont été étudiées par des équipes de spécialistes - archéologues, historiens, égyptologues - qui ont bénéficié du concours de l’immense savoir de Jean Yoyotte, professeur honoraire au Collège de France et conseiller en Égyptologie de l’IEASM, dont elles ont souvent confirmé les travaux et les hypothèses.
L’exposition a été présentée dans cinq grandes villes européenne et au Japon à Yokohama (voir ci-contre).
Le 14 décembre 1600, le San Diego, galion espagnol de 35 mètres, armé à la hâte pour défendre Manille contre les visées hollandaises, coule au cours d’un combat naval. Sur les cinq cent hommes d’équipage, il n’y aura que cent survivants. Or, les témoignages de certains d’entre eux contredisent fortement la version officielle du naufrage.
A la demande des Philippines, désireuses de retrouver les traces des grands témoins de leur histoire, Franck Goddio engagea des recherches. En 1990, la découverte de nouveaux documents permit de localiser l’endroit du naufrage. Le San Diego fût découvert gisant à 52 mètres de fond le 21 avril 1991. Deux campagnes de fouilles, en 1992 et 1993, furent nécessaire pour effectuer la fouille archéologique de l’épave et mettre au jour les objets restés prisonniers des flancs du galion englouti.
L’exposition qui suivit comportait plusieurs volet retraçant l’histoire maritime de la région, la recherche en archive et le repérage en mer, la fouille sous-marine et enfin la restauration et l’étude des objets. Elle permettait au public de revivre au plus près l’histoire: reconstitution de l’épave grandeur nature, films de la fouille projetés sur écran géant, galeries d’objets présentés par thèmes, plates-formes montrant et expliquant le travail des archéologues.
Le 5 juin 2010, l’exposition Cleopatra: The Search for the Last Queen of Egypt (Cléopâtre, à la recherche de la dernière reine d’Égypte) ouvrait ses portes pour une première mondiale à Philadelphie au Franklin Institute. Cette nouvelle exposition présentait 142 objets et entraînait le visiteur à la suite de la recherche archéologique actuelle sur les traces évanescentes de la reine, des sables de l’Egypte aux profondeurs des baies d’Alexandrie et d’Aboukir. Organisée par National Geographic et Arts and Exhibitions International, avec la coopération du Conseil suprême des antiquités en Égypte et de l’Institut Européen d’Archéologie Sous-Marine, l’exposition a fermé ses portes le 6 janvier 2013.
Quatre grandes villes Nord américaines ont accueilli l’exposition :
- California Science Center, Los Angeles (CA) - (23 mai 2012 - 6 janvier 2012)
- Milwaukee Public Museum, Milwaukee (WI) (14 oct. 2011 - 15 april 2012)
- Cincinnati Museum Center, Cincinnati, OH (18 février - 10 septembre 2011)
- Franklin Institute, Philadelphie, PA (5 juin 2010 - 2 janvier 2011)
Voyages en mer de Chine
Musée portuaire de Dunkerque, participation à l’exposition (18 juin - 31 octobre 2004).
Plaisirs des thés
Musée de la Faïencerie, participation à l’exposition. Samadet (4 juillet - 30 octobre 2003).
Cleopatra of Egypt, from history to myth
- British Museum, Londres (10 avril - 26 août 2001)
- Field Museum, Chicago (20 octobre 2001 - 3 mars 2002)
Participation à l’exposition avec présentation de la tête de Césarion découverte dans le port Est d’Alexandrie et de la carte complète des structures submergées du port.
Sunken Treasures : Ming Dynasty Ceramics from a Shipwreck
Denver Art Museum (18 novembre 2001- 20 octobre 2002).
L’exposition présentait entre autres céramiques plus de 30 céramiques provenant de la fouille de la jonque chinoise San Isidro aux Philippines. Ces céramiques, objets utilitaires de la vie quotidienne aux décors floraux sous couverte de cobalt bleu, renseignent sur les réseaux commerciaux qui existaient au XIVe siècle entre la Chine et les Philippines et qui s’étendirent ultérieurement à l’Europe et aux Amériques.
Trésor englouti: céramiques chinoises du XVe siècle provenant de la jonque Lena.
Collections Baur, Genève (5 avril - 1er juillet 2001).
Sunken Treasure: Fifteen century Chinese ceramics from the Lena Cargo.
The Percival David Foundation of Chinese Art, Londres (septembre - décembre 2000).
Exposition de porcelaines chinoises du XVe siècle découvertes sur la jonque Lena au large des Philippines.
La fondation Percival David gère une des plus grandes collections (hors de Chine) de céramiques chinoises ainsi qu’une importante bibliothèque consacrée à la culture et l’art chinois. La collection est désormais abritée par le British Museum (room 95).
Weisses Gold
Francfort-sur-le-Main (septembre - décembre 1997).
Hambourg, Museum für Kunst und Gewerbe (juillet - août 1999).
Exposition réunissant les cinq jonques chinoises Lena, San Isidro, Breaker, Investigator, Royal Captain.
Le Griffin
Musée de la Marine à Paris (mars - septembre 1989) composante de l’exposition.
La Fouille du Griffin
Musée national des Philippines (juin - décembre 1988).