Le pied s’amortit sur une base étagée ornée de moulures et de filets circulaires incisés. Il est constitué d’un balustre tronqué, pourvu d’une bague moulurée dans sa partie supérieure. Le balustre est couvert d’un décor en relief de draperies attachées sous la bague. Dans le creux de la draperie monte un décor qui semble végétal. L’ordonnance des draperies suspendues et des motifs végétaux en grotesque semble les alterner trois fois, indépendamment du décor quadripartite subsistant sous la coupe. Au-dessus du balustre, une tige moulurée s’amortit sous la coupe au centre d’un motif de quatre feuilles aux extrémités retournées, entre lesquelles sont cloutées des roses. L’intérieur de la coupe est orné d’un triple filet circulaire (diamètre max. : 62 millimètres), et l’usure générale de l’objet révèle en son centre une trace minuscule d’axe (un rivet ou un pas de vis). La coupe proprement dite a disparu, ne laissant que le bord déchiqueté d’un plateau évasé, qui laisse imaginer un récipient très horizontal. Le pied de la coupe (inv. 2895) s’amortit sur une base circulaire légèrement moulurée au pourtour ; il est composé d’un grand balustre qui en porte un autre plus petit et plus aplati. La coupe elle-même (inv. 639), qui a été trouvée séparée de son pied, présentait avant restauration un décor incisé et un cerclage semblables à ceux de la tasse à liqueur inv. 2095 A et B. A l’intérieur de cette coupe se trouvait une plaque de métal circulaire. Ces deux derniers détails nous invitent à voir dans cet objet un ciboire ou un calice, qui portait peut-être un couvercle aujourd’hui perdu Pierre Provoyeur, "Les arts de la table, les bijoux et les objets de dévotion" dans F. Goddio, [/et al./], [/Le San Diego, un trésor sous la mer/] - Catalogue de l’exposition, Paris,1994, p. 258-297.