Ni poinçon visible, ni inscription après première restauration. La hase, ou socle, du chandelier est constituée d’une épaisse moulure demi-ronde reposant sur un plateau circulaire. Deux filets incisés au pourtour les séparent, un filet souligne le bord extrême du plateau. Sur la base, un refend s’amortit en une cuvette profonde. Au centre, le pied s’amorce en doucine, bien marqué par deux nouveaux filets incisés circulaires. La partie supérieure de ce pied est composée d’un anneau mouluré et d’un balustre qui soutient la bobèche. La bobèche cylindrique s’appuie sur un coussin et s’achève par un large rebord mouluré. La corrosion sous-marine est responsable d’une lacune de métal importante sur 84 millimètres sur la base. Celle-ci a été comblée par l’IRRAP à Compiègne afin de préserver l’aspect général de cet objet exceptionnel. Une seconde bobèche sur un pied balustre (inv. 612) a été trouvée tout à côté, malheureusement démunie de son socle. Tout laisse penser que cet ensemble formait une paire avec le chandelier décrit ici. Trouvées non loin l’une de l’autre, les deux bobèches inv. 4705 et 4569 appartenaient à une paire de chandeliers, comparables en proportion à l’inv. 611. Le pied en balustre, la mouluration plus discrète, la bobèche très sobre en font des objets d’un style austère. Leur intérêt réside cependant dans ce qui subsiste du système de montage du pied et du socle. La bobèche inv. 4507 révèle très clairement un pas de vis placé sous le pied, tandis que l’autre, inv. 4569, est encore entourée à cet endroit d’un reste de socle, qui forme donc un logement pour un pas de vis semblable. Pierre Provoyeur, "Les arts de la table, les bijoux et les objets de dévotion" dans F. Goddio, [/et al./], [/Le San Diego, un trésor sous la mer/] - Catalogue de l’exposition, Paris,1994, p. 258-297.