Acc.: IX-G2-86-7938/3813/3818-3820 Dimensions: diam.: 27,5 cm, H.: 2,6 cm; diam.: 29,5 cm, H.: 3 cm; diam.: 33 cm, H.: 3,6 cm; diam.: 35,5 cm, H.: 2,7 cm; diam.: 39,5 cm, H.: 2,8 cm; Représentativité: 2 cassés; 4 cassés; 1 cassé; 1 cassé; 1cassé. Série de plats octogonaux à aile, de taille croissante, faisant partie d’un service. Décor émaillé, probablement en Famille Rose, de 2 volatiles, peut-être des oies. Composition étrange mêlant des éléments de paysage (tertre, pivoines, saxicoles, volatiles) à des éléments de mobilier (table, siège, vasque). Le choix particulier de ceux-ci (sièges de jardin, vasque aquarium) plante le décor et situe la scène dans le jardin d’une maison chinoise. La restitution graphique du décor très affectée par la période d’immersion et d’enfouissement a pu être possible grâce à la fine incision qu’ont laissé les traits de contours sur la surface de la couverte sous-jacente. L’information iconographique sur ce thème reste donc partielle. Par comparaison avec d’autres pièces appartenant au même service et dont le décor a pu être conservé par des agrégats d’huîtres. La restitution graphique permet de mieux apprécier la très grande précision dans les détails et la superbe élégance de l’ensemble. Le rendu très géométrique des masses rocheuses est caractéristique de l’époque et se retrouve dans de nombreuses autres compositions. Ce style se retrouve déjà dans la cargaison du [/Geldermalsen/] datée de 1752. Base plate, parée, en retrait, sur un talon dégagé à l’extrémité arrondie. Notes: - Tous les plats ont une hauteur inférieure à 4 cm, qui est la limite supérieure fixée pour les plats plats. La limite inférieure étant cependant 3 cm, le plat n° 3, avec une hauteur de 3,6 cm, pourrait presque être considéré comme creux. - La forme octogonale est mentionnée pour la première fois pour les services à dîner en 1755 et continue à être une forme standard jusqu’en 1785. Auparavant, les assiettes étaient essentiellement circulaires avec une aile large et plate (pl. II) et ce jusque dans les années 1750-1760. - Cette scène, finalement très optimiste, n’est pas sans rappeler l’analyse de Sartel à propos du décor chinois : "Le Chinois ne se promène pas (...), ce n’est que pour faire quelques pas dans le jardin qui entoure sa maison, qui l’arrache aux délices du large divan et de la boisson odorante (...). Dans ce pays dépourvu de routes, où les chevaux sont rares (...), les voyages nécessaires s’exécutent en palanquin fermé. (...) Le sentiment du pittorresque doit donc forcément trouver à se satisfaire dans l’étroit enclos du jardin, où le maître accumule des miniatures de rochers, de rivières, de ponts, de monuments, qui forment son horizon et finissent par constituer la seule nature qu’il connaisse." Evelyne Jay Guyot de Saint Michel, "Inventaires de la cargaison du [/Griffin/]", dans F. Goddio, E. Jay Guyot de Saint Michel. [/Griffin une rencontre avec l’histoire/], Londres, 1999, p. 165-299 avec bibliographie.