Verseuse moulée en deux parties jointes au milieu du corps des canards. Détails des parties anatomiques et du plumage soigneusement peints en cobalt bleu-gris. Ces petites verseuses sont moulées en forme de couple de canards mandarins nageant côte à côte. Elles sont revêtues à l’exception de la base d’une couverte bleutée. Elles existent en plusieurs versions dont deux sont représentées dans la cargaison. Elles s’emplissent par l’ouverture ménagée sur le dos des oiseaux et l’écoulement se fait par le bec si celui ci est percé. Cette forme de récipient apparaît au début du XVe siècle, et faisait partie d’un ensemble de petits objets en porcelaine dont des cages à grillons et des mangeoires à oiseaux qui étaient fabriqués pour une classe aisée. De telles pièces devaient à l’origine servir à dispenser l’eau nécessaire à la préparation de l’encre. On les retrouve souvent dans des collections formées en Asie du Sud-Est. Leur couvercle peut être de forme bombée avec un bouton sur le sommet, ou modelé en forme de feuille de lotus. Les deux modèles ont été retrouvés dans la cargaison. Pièces de comparaison : K. Aga-Oglu, 1975, cat. 129 ; 1982, cat. 184 ; Jôrg, 1997, cat. 9 ; Li, 1996, no 409 ; Ç South-East Asian and Chinese Trade Potteries È, 1979, cat. 91 ; U. Wiesner, cat. 179 ; 1983, cat. 62 ; Yeo, Martin, 1978, pl. 28 ; Ç Yuan and Ming’s Porcelains... È, 1999, ill. 165. Monique Crick [/Typologie/] dans F. Goddio et al. [/Trésor de porcelaine, l’étrange voyage de la jonque Lena/], Londres, 2002 p. 98 à 230 avec bibliographie.